Accompagner en Catéchuménat

« La fonction de l'accompagnateur ne se limite pas à assurer une catéchèse, mais à établir un dialogue vivant, à susciter la confiance du catéchumène, ce qui entraîne des réflexions de type doctrinalmais conduit aussi au partage de vie à dimension éthique et parfois intime. Au sens étymologique, l’accompagnateur est celui qui marche avec et qui partage le même pain. » (Odette Sarda – Revue Chercheurs de Dieu n.147 p. 36)

L’ACCOMPAGNATEUR EST APPELÉ

On ne se donne pas sa mission à soi-même, mais on la reçoit de l’Église. Le plus souvent, le catéchuménat se gère en paroisse ou au sein d’une aumônerie (jeunes). C'est donc le curé ou, par délégation, le responsable local du catéchuménat ou le responsable d’aumônerie qui appelle et envoie l’accompagnateur en mission.

L’accompagnateur reçois l’appel particulier de Dieu et envoyé par l’Église pour cette mission.

« Cet appel, accueilli dans la foi, le rend apte à se mettre au service de la transmission de la foi et de l’initiation à la vie chrétienne » (DpC 112)

QUI EST L'ACCOMPAGNATEUR ?

L’accompagnateur n’est pas un « super chrétien », mais un aîné dans la foi et désireux de partager cette foi, ce qui ne signifie pas automatiquement aîné en âge. Il veille au respect de la liberté du candidat. Il n’est pas un « super-enseignant » en surplomb mais plutôt quelqu’un qui « marche avec », qui « cherche avec ».

• Il témoigne de la foi à partir de son expérience, annonce la bonté et la vérité de l’Evangile dans sa rencontre personnelle avec la personne de Jésus Christ.
• Il chemine au rythme du catéchumène et accueille toutes diversités culturelles, de provenance ou de parcours humain.
• Il est enraciné dans la Parole de Dieu, la fréquentant régulièrement.
• Il est enseignant et mystagogue qui introduit dans le Mystère de Dieu, révélé dans la Pâques du Christ.
• Il transmet fidèlement ce qu'il a reçu de l’Église.
• Il marque le cheminement du candidat par les étapes prévues.
• Il éduque au combat spirituel, dans la vie chrétienne et au choix, dans la
• Il accepte de se former, il connaît le Rituel de l’initiation chrétienne des adultes et les orientations pastorales du diocèse.
• Il relit son expérience d’accompagnement avec d’autres, en particulier le curé de la paroisse.

QUELQUES ATTITUDES POUR ACCOMPAGNER

Accueil, écoute en profondeur, simplicité, délicatesse, patience, fidélité et régularité, signes de la fidélité de Dieu, respect de la liberté (savoir être à la bonne distance). Être une présence qui fait du bien. Contempler l’action de Dieu dans celui que l’on accompagne. Oser rendre compte de l’espérance qui nous habite.

LA MISSION D’ACCOMPAGNER EN CATÉCHUMÉNAT

• Accueillir le futur baptisé au nom de l’Église
• Favoriser la rencontre du catéchumène avec le Christ en particulier dans l’écoute et le partage de la parole de Dieu
• Porter le souci de son insertion dans l’Église (en particulier dans la communauté locale).
• Témoigner avec les paroles, les gestes et toute sa vie de la cohérence à l’Evangile.
• Promouvoir l’introduction à la connaissance de l’Ecriture Sainte et à la Tradition vivante de l’Église.
• Assurer l’accompagnement du candidat dans les différents temps et étapes liturgiques paroissiales et diocésaines du
• Mener le discernement nécessaire en particulier avant l’appel décisif en lien avec le curé et le service diocésain. (suite p. 32)
• Aider les baptisés adultes qui demandent la confirmation et l’Eucharistie à vivre en grâce de Dieu.
• Relire l’accompagnement avec d’autres pour y discerner ce à quoi Dieu nous appelle et vérifier la justesse de l'accompagnement.

« La sainteté est un programme de vie que même les catéchistes sont appelés à suivre avec constance et fidélité. Sur ce chemin exigeant, ils ne sont pas seuls. L’Eglise, partout dans le monde, offre des modelés de catéchistes parvenus à la sainteté et même au martyre en vivant leur ministère chaque jour.  Leur témoignage est fécond et permet aujourd’hui encore de penser que chacun de nous peut également poursuivre cette aventure et se consacrer avec dévouement et silencieusement, à la tâche ardue et parfois ingrate qui est celle du catéchiste. » (Mgr Rino Fisichella, Présentation du DpC, p. 20).